vendredi 1 mai 2009

Coco Avant Chanel



Mercredi 22 avril est le jour de sortie du film Coco avant Chanel, réalisé par Anne Fontaine et avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde, Alessandro Nivola.
Je dois vous avouer que l’hiver dernier, j’ai reçu un mail d’une agence de casting m’indiquant qu’on recherchait des figurants pour la réalisation d’un film sur la vie de Coco Chanel avec Audrey Tautou en premier rôle. Peu de temps après a été annoncée à la télévision la programmation du téléfilm sa vie en deux volets. Bien évidemment, trouvant la coïncidence intéressante, j’ai mis un point d’honneur à voir cette émission me disant que cela pourrait me faire patienter jusqu’à la sortie cinématographique.
Je l’ai vraiment attendu ce film et le jour J je n’ai pas cherché à savoir si qui que ce soit pouvait venir avec moi ou non. J’y suis allée seule. D’ailleurs John Doe était très déçu de ne pas m’accompagner ; il avait des obligations qui le retenaient ailleurs. Il en a profité, cependant, pour chercher les critiques déjà parues (je n’en tiens jamais compte, étonnant pour une chroniqueuse de cinéma ?!). « Tu sais, Shams, il parait qu’il n’est pas aussi bon que ça ce film. J’ai lu qu’il ne vaut pas mieux qu’un téléfilm ».



Tiens donc ! Pas mieux qu’un téléfilm ??? C’est étonnant non ? Peu m’importait. De toutes les façons je devais me faire ma propre opinion.
J’ai d’abord été réjouie de voir que notre Audrey Tautou si douce et si innocente dans les succès qui ont marqués ses débuts pouvait a ce point se transformer en une jeune femme pleine du poids de sa vie, sans autre satisfaction que sa propre réussite. Il en va de même pour Benoît Poelvoorde, qui dans un ce rôle d’homme dépourvu d’attention affective, gâté par la richesse d’une famille défunte, nous prouve une fois de plus la force de son jeu de comédien capable de tous les registres. Quant au charme d’Alessandro Nivola, sa réserve et l’intensité de son personnage ne gâchait rien à ma concentration.



Ainsi, ce film promettait-il tant. Cependant, j’ai eu le malheur d’entendre ce que John Doe avait lu en critique et cela n’a pas cessé d’influencé mon regard. Je ne pouvais pas m’empêcher de chercher en quoi ce film pouvait faire penser à un téléfilm. Très rapidement nous étions plongés dans le vif de la vie de Gabrielle aka Coco. Les acteurs parlaient comme vous et moi au quotidien (il ne faut pas croire que je parle comme j’écris) et c’est bien là la seule satisfaction de ce film en effet ; avoir la sensation de participer à leur conversation.
Vraiment je m’attendais à un événement que j’attendais depuis l’hiver dernier.
Et puis je suis sortie de la salle, et je me suis retrouvée devant un problème : « comment vais-je pouvoir faire ma chronique cinéma sur un film qui finalement ne m’a pas laissé grand-chose en moi ?! Que vais-je pouvoir dire à ce sujet ?! ». J’avais beau me sonder, rien ne venait.



C’était ça ! Ce film est propre. Il n’a aucune fausse note. Mais justement aucune prise de risque. Si le casting avait été composé d’illustres inconnus il n’y aurait eu que si peu à en dire. Et c’est là que j’ai compris… Ce film est distrayant, ni plus ni moins, et en cela il se rapproche du téléfilm. Difficile d’être audacieux, me-direz-vous, quand il s’agit de faire le récit d’une vie déjà vécue, pour autant, j’ai bien souvenir d’une Môme très touchante, poignante, un film bien achevé et un jeu d’acteur bien ancré.
Là il ne s’agit que d’une succession d’événements sensés nous indiquer comment elle en est arrivée à devenir une grande maîtresse de la mode. Il s’agit tout de même d’une influence indéniable qui a réellement marqué une évolution dans la tenue vestimentaire féminine. Sans son intervention peut-être serions nous encore embarrassées avec des crinolines sans fin ! Et voilà un film qui lui est dédié dans lequel trop de raccourcis entravent la bonne compréhension de sa démarche et de son ascension. N’oublions pas que la Guerre, entre autre, avec toutes ses nécessités et toutes les carences qu’elle implique a aussi un rôle des plus importants dans sa vie… Il n’en est aucunement fait état.




Tant de choses mis à l’écart, je reste sur ma faim.
Mon conseil : allez vous divertir mais pas vous instruire.

Shams.D

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