mercredi 27 mai 2009

Los Abrazos Rotos - Etreintes Brisées

Sortie le 20 mai dernier.
Réalisé par Pedro Almodovar
Avec Pénélope Cruz, Blanca Portillo, Lluis Homar



Je l’attendais ! Grande fane du duo Penelope Cruz et Pedro Almodvar, je l’attendais celui là. Et ça n’a pas loupé ! J’ai adoré…



L’histoire : Un homme, aveugle, sous son pseudonyme Harry Cain, écrit des scenarii et des récits littéraires. Il ne se souvient pas du passé, ou il a bien voulu l’oublier. Son mystère le rend charismatique. Son expérience lui permet de séduire à vitesse grand V. Une amie, sa directrice de production, reste à ses côtés. Son fils Diego et elle se chargent de répondre à ses besoins. Tout ceci semble reposer sur un équilibre bancal… Soudain l’intervention d’un jeune homme riche va tout basculer. Il souhaite réaliser un film dont il écrit l’histoire. Il veut que ce soit Harry Cain et personne d’autre qui se charge de la scénarisation. Harry, de son nom de baptême, Mateo Blanco, reste troublé. Les éléments que ce jeune homme souhaite utiliser pour ce travaille viennent remuer le passé pour raviver la mémoire de Mateo, et avec sa mémoire, le souvenir de son amour fou remonte à la surface.



J’ai voulu faire découvrir à John Doe Almodovar et la force de jeu de Pénélope Cruz. Malgré la crudité de ses textes, ses images en technicolor sont des plus frappantes de poésie. Un véritable régal pour les yeux d’un photographe. Une véritable épée pour un écrivain.



La tension, aussi douce soit elle, s’insinue sans relâche durant tout le film. On ne se rend pas vraiment compte que l’on est captivé depuis le début. Sous l’émotion en sortant du film John Doe me disait : « j'ai ressenti cela comme un fleuve… au courant puissant mais lent, sans à-coup. Ca donnait un peu la même sensation d’un après midi d’été… Où la chaleur ralenti tout. Mais où les choses avancent malgré tout… ». Enfin bref ! Tellement ému mon JD qu’il ne savait plus comment il s’appelait.



J’ai toutefois pu remarquer que depuis qu’il travaille avec la belle Penelope, Pedro ne nous montre plus autant de plans de gynécologiques ou de scènes d’amour aussi franches que dans la réalité. Pour autant les domaines de prédilection, les repères que nous lui connaissons sont bien là et loin d’être redondants par-dessus le marché : homosexualité, femme en souffrance mais suffisamment forte pour supporter les sévères événements de sa vie, la folie et la passion de l’amour, la compréhension féminine face aux excentricités masculine, la maternité, et la forte présence de Rossy de Palma qui y fait une brève apparition.




C’est avec un sourire aux lèvres et une larme dans le cœur que nous avons quitté la salle et que nous avons repris la route.
Bonne Séance à vous.

Shams.D

samedi 16 mai 2009

Easy Virtue

ou UN MARIAGE DE REVE en français dans le texte


Vous connaissez peut-être la chanson de Camille : Quand je marche.
Elle commence comme ça :
Quand je marche je marche
Quand je dors je dors
Quand je chante je chante
Eh bien moi je peux dire comme elle quand je ris je ris. Et là j’ai bien rit au cinéma hier devant Easy Virtue où on découvre une Jessica Biel des plus séduisantes. Non sans blague elle a de la classe dans ce film.




Hier donc avec John Doe et Kathya qui travaille dans l’univers de la mode nous avons passé un doux moment de rires et les yeux grands ouverts nous avons pu profiter d’un humour américain anglicisé.
Bon, il faut dire que la fin est téléphonée. Très tôt dans le film elle est induite. Cependant, si elle était différente, elle serait décevante. Donc, c’est très bien de se retrouver devant un une telle évidence qui libère la tête et permet de mieux se concentrer sur le contenu de l’histoire, de mieux rires sur les cocasseries assez fines de l’histoire et surtout sur les éléments qui font ce film.



En effet, il y avait là de quoi satisfaire tout le monde : de belles images pour JD, de belles toilettes pour Kathia et enfin un super passage de tango pour moi.



Le pied ! D’ordinaire je ne suis pas du genre à dévoiler l’intrigue vraiment du film, cependant je ne peux pas passer à coté de ce tango. Je vous en livre un petit échantillon.



C’est tout de même dingue comment un tango rends la scène encore plus torride et suave qu’une simple scène d’amour, non? D’ailleurs, cette danse est devenue de plus en plus nécessaire dans les films qui ont pour vocation d’induire la Passion :
Dans Moulin Rouge de Baz Luhrmann sorti en 2001, le tiraillement du héro devant laissé sa belle courtisane retourner dans les griffes d’un homme qui ne veut pas que la regarder est tout à fait bien matérialisé par ce tango qui remix Roxane du groupe Police…



Plus humoristique et plus incisif le tango se mêle aux couleurs des Valeurs de la Famille Addams, de Barry Sonnenfeld sorti en 1993, lorsque le mari s’affole dès que sa femme lui parle en espagnol.



Plus conventionnel et difficile à éviter dans un film plus récent où Jennifer Lopez, fidèle à elle-même incarne une professeur de danse de salon. Le tango, une des disciplines des épreuves de danse de salon, rempli là bien son rôle provoquant et alléchant. Cependant, assez sage comparé à certaines autres scènes de tango. Shall We Dance, de Peter Chelsom, sorti en 2004, est un remake du film homonyme de Suo Masayuki sorti en 1996.



Enfin, je ne pouvais pas passer à côté d’une petite merveille : Antonio Banderas. enfin du moins Dance with me (take the lead) avec Antonio Banderas et réalisé par Liz Friedlander, sorti en 2006.
Quelle joie de voir deux mondes se rencontrer pour finir par s’allier.



Bien entendu, je n’ai pas pu relever toutes les scènes du cinéma où le tango fait craquer le sol. Il faudra bien chercher par vous-même.
Bon je vous laisse à vos chaussures de danse et à vos souris.

Shams.D

mercredi 13 mai 2009

17 ans encore


Réalisé par Burr Steers, Avec Zac Efron, Matthew Perry, Leslie Mann

Synopsis: Mike O'Donnell, un homme de 37 ans, trouve sa vie ennuyante et pathétique. Il se sépare de sa femme et vit avec son meilleur ami. Ses enfants le considèrent comme un looser. "Si seulement on avait droit à une seconde chance ?" Et il ne croyait pas si bien dire ! Son voeu va être exaucé.
Le lendemain matin, Mike découvre qu'il a à nouveau 17 ans! Bien décidé à réparer ses erreurs personnelles, il s'inscrit au lycée pour aider ses enfants. Mike s'aperçoit vite que sa fille est beaucoup moins sage qu'elle ne parait et que son fils, Alex, est le bouc-émissaire de l'athlète de l'école.
Son adolescence était bien différente de celle d'aujourd'hui !
Source: AlloCiné

Je ne pensais vraiment pas aller voir ce film un jour au cinéma !

Mais voilà la semaine dernière cela m’est arrivé ! J’ai décidé de changer les idées d’une de mes amies ; et les miennes par la même occasion. Cela faisait déjà un moment que nous ne nous étions pas vues et nous avions tant à nous dire que notre escapade shopping s’est transformée en pyjamas party. Je lui proposais donc mon menu préféré : K10 + cinéma. Pour qui ne connait pas K10 est une chaine de restaurant sushi bar et justement il y en a un au pied du cinéma de la Défense.

Elle trouva l’idée des plus plaisantes et hop nous étions parties pour notre girly soirée qui se terminerait chez moi pour la nuit.

Après le dîner la mission fut de trouver un film qui pouvait nous intéressées toutes les deux en dernière séance.
Moi j’avais déjà vu tous les films sortis durant cette semaine que je convoitais, mais cela ne me dérangeait de revoir les meilleurs.
Elle ne voulait pas de film en VOSTFR car après sa journée de travail elle voulait reposer son cerveau.



Et le problème c’est qu’aucun film français ne nous attirait et que seul 17 ans encore pouvait constituer un bon compromis entre la légèreté d’un film américain et la bonne réalisation de celui-ci.

Quelle calamité ! Je déteste les films humoristiques du genre American Pie, La vengeance d’une Blonde, et les clichés sempiternels du retour à une jeunesse perdue pour tout recommencer mais en mieux, avec une jolie morale à la clé. C’est vrai ça ?! Nous n’avons pas vécu la même adolescence selon moi ! Pour c’était tout un tas de camarades qui se transformaient en calculatrice en sponsor pour biactol, dont les voix oscillaient de manière incontrôlable, où les garçons devenaient empotés avec les filles et les filles à l’étroit dans un corps qu’elles ne reconnaissaient plus. Je ne parle même pas des pic d’hormones à l’origine d’acte insensés et/ou ridicule.




Non vraiment, je m’étais mis un point d’honneur à ne pas aller voir ce film. Je refusais, par ailleurs, de suivre les masses, comme toujours. Mon orgueil m’en empêchait !

Et puis finalement, mon orgueil a du se taire face à mon cœur. J’avais envie de lui faire plaisir, à mon amie. Alors nous y sommes allées et nous ne l’avons pas du regretté.

Je n’y croyais pas du tout, mais c’était gentil petit film qui nous a bien soutiré de nombreux rires. Une histoire bien entendu moralisatrice, mais avec quelques personnages aux gags les plus farfelus, des situations cocasses, quelques passages antihéros bien mitonnés et une bonne rythmique.




Bien entendu, l’acteur principal, héro de High School Musical, a bien joué son rôle de séducteur, autorisant cette fois la gente féminine de plus de 25 ans à fantasmer sur lui et élargissant ainsi le nombre de ses fanes (je n’en dis pas plus… je vous laisse l’occasion de constater cela en live).



En clair, il ne vaut mieux pas s’attendre à du grand cinéma, mais au moins un moment de distraction intense. Je vote pour ! (contre toute attente).
Shams.D



vendredi 1 mai 2009

Coco Avant Chanel



Mercredi 22 avril est le jour de sortie du film Coco avant Chanel, réalisé par Anne Fontaine et avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde, Alessandro Nivola.
Je dois vous avouer que l’hiver dernier, j’ai reçu un mail d’une agence de casting m’indiquant qu’on recherchait des figurants pour la réalisation d’un film sur la vie de Coco Chanel avec Audrey Tautou en premier rôle. Peu de temps après a été annoncée à la télévision la programmation du téléfilm sa vie en deux volets. Bien évidemment, trouvant la coïncidence intéressante, j’ai mis un point d’honneur à voir cette émission me disant que cela pourrait me faire patienter jusqu’à la sortie cinématographique.
Je l’ai vraiment attendu ce film et le jour J je n’ai pas cherché à savoir si qui que ce soit pouvait venir avec moi ou non. J’y suis allée seule. D’ailleurs John Doe était très déçu de ne pas m’accompagner ; il avait des obligations qui le retenaient ailleurs. Il en a profité, cependant, pour chercher les critiques déjà parues (je n’en tiens jamais compte, étonnant pour une chroniqueuse de cinéma ?!). « Tu sais, Shams, il parait qu’il n’est pas aussi bon que ça ce film. J’ai lu qu’il ne vaut pas mieux qu’un téléfilm ».



Tiens donc ! Pas mieux qu’un téléfilm ??? C’est étonnant non ? Peu m’importait. De toutes les façons je devais me faire ma propre opinion.
J’ai d’abord été réjouie de voir que notre Audrey Tautou si douce et si innocente dans les succès qui ont marqués ses débuts pouvait a ce point se transformer en une jeune femme pleine du poids de sa vie, sans autre satisfaction que sa propre réussite. Il en va de même pour Benoît Poelvoorde, qui dans un ce rôle d’homme dépourvu d’attention affective, gâté par la richesse d’une famille défunte, nous prouve une fois de plus la force de son jeu de comédien capable de tous les registres. Quant au charme d’Alessandro Nivola, sa réserve et l’intensité de son personnage ne gâchait rien à ma concentration.



Ainsi, ce film promettait-il tant. Cependant, j’ai eu le malheur d’entendre ce que John Doe avait lu en critique et cela n’a pas cessé d’influencé mon regard. Je ne pouvais pas m’empêcher de chercher en quoi ce film pouvait faire penser à un téléfilm. Très rapidement nous étions plongés dans le vif de la vie de Gabrielle aka Coco. Les acteurs parlaient comme vous et moi au quotidien (il ne faut pas croire que je parle comme j’écris) et c’est bien là la seule satisfaction de ce film en effet ; avoir la sensation de participer à leur conversation.
Vraiment je m’attendais à un événement que j’attendais depuis l’hiver dernier.
Et puis je suis sortie de la salle, et je me suis retrouvée devant un problème : « comment vais-je pouvoir faire ma chronique cinéma sur un film qui finalement ne m’a pas laissé grand-chose en moi ?! Que vais-je pouvoir dire à ce sujet ?! ». J’avais beau me sonder, rien ne venait.



C’était ça ! Ce film est propre. Il n’a aucune fausse note. Mais justement aucune prise de risque. Si le casting avait été composé d’illustres inconnus il n’y aurait eu que si peu à en dire. Et c’est là que j’ai compris… Ce film est distrayant, ni plus ni moins, et en cela il se rapproche du téléfilm. Difficile d’être audacieux, me-direz-vous, quand il s’agit de faire le récit d’une vie déjà vécue, pour autant, j’ai bien souvenir d’une Môme très touchante, poignante, un film bien achevé et un jeu d’acteur bien ancré.
Là il ne s’agit que d’une succession d’événements sensés nous indiquer comment elle en est arrivée à devenir une grande maîtresse de la mode. Il s’agit tout de même d’une influence indéniable qui a réellement marqué une évolution dans la tenue vestimentaire féminine. Sans son intervention peut-être serions nous encore embarrassées avec des crinolines sans fin ! Et voilà un film qui lui est dédié dans lequel trop de raccourcis entravent la bonne compréhension de sa démarche et de son ascension. N’oublions pas que la Guerre, entre autre, avec toutes ses nécessités et toutes les carences qu’elle implique a aussi un rôle des plus importants dans sa vie… Il n’en est aucunement fait état.




Tant de choses mis à l’écart, je reste sur ma faim.
Mon conseil : allez vous divertir mais pas vous instruire.

Shams.D