jeudi 21 octobre 2010

AU PAYS DE CANDY


BIUTIFUL

Voilà un film que j’attendais avec impatience ! Alejandro González Iñárritu est un de mes réalisateurs contemporains favoris, si ce n’est mon préféré, et une fois de plus il a réussi à intimement me bouleverser. Je suis sortie de la salle les larmes aux yeux, remplie de questions sur l’existence, mais aussi pleine de courage et d’envie de profiter de la vie.

Biutiful est assez différent des autres films d’ Alejandro González Iñárritu , en particulier dans sa conception scénaristique, certainement parce que pour la première fois il n’a pas travaillé avec le scénariste Guillermo Arriaga. En effet ses trois premiers films (Amours chiennes, 21 grammes et Babel), qui sont pour moi des chefs d’œuvres, mettaient en scène les destins croisés de plusieurs personnages. Ici le réalisateur mexicain dresse le portrait fort et saisissant d’un seul homme. Il offre ainsi à l’acteur Javier Bardem une extraordinaire partition pour laquelle il a d’ailleurs était primé à Cannes (prix d’interprétation).

Etant donné que je ne suis pas douée pour les résumés, je vous laisse regarder la bande annonce et découvrir par la même occasion les secrets du tournage (il est assez intéressant de découvrir comment l’idée du film est né dans la tête du réalisateur) :

ALLOCINE

Le thème de prédilection d’ Alejandro González Iñárritu est la destinée, voilà sans doute une des raisons pour laquelle j’aime autant ses œuvres. Le destin est une notion mystérieuse et passionnante et comme beaucoup de gens je m’interroge régulièrement sur son existence. Notre futur est-il écrit quelque part ? Sommes-nous maître de notre vie ?

Il y a des jours où je crois profondément en la destinée, sans doute parce que ça m’arrange et/ou m’aide à accepter les évènements douloureux. Comme par exemple quand je vois partout des signes d’évidence absolue lorsque je rencontre un homme qui me plaît (« c’est fou ! Il est né le 27 décembre comme mon père, c’est surement un signe ! ») ; quand je me console d’avoir raté un casting en me disant que ça ne s’est pas fait parce que ça ne devait pas se faire, que c’était écrit comme ça ; ou encore quand dans les moments de flous je vais me faire tirer les cartes pour savoir ce qui m’attend dans les mois à venir. D’autres jours au contraire je ne peux me résoudre à penser que notre avenir est déjà écrit car cela reviendrait à nier l’existence du libre arbitre.

Rainer Maria Rilke a écrit que « La destinée ne vient pas du dehors à l'homme, elle sort de l'homme même » . Je crois que la vérité est là. Hormis certains évènements inévitables, dont le plus évident est la mort, chaque homme a son destin entre ses mains et le pouvoir de le maitriser.


Candy